Islande 2004, jour 1 : Reykjavík

Pour atteindre Reykjavík depuis Paris, nous passons par un vol Icelandair, au départ de Roissy Charles-de-Gaulle à destination de Keflavík. Il s’agit du seul aéroport international islandais, seul moyen de rentrer dans le pays par les airs.

Nous partons en début d’après-midi, avec un vol d’une durée de 3h30, ce qui nous fait arriver en milieu d’après-midi sur place, décalage horaire oblige. Nous avons normalement largement le temps de faire la navette depuis l’aéroport jusqu’à notre hébergement pour notre première nuit islandaise, et d’une éventuelle promenade si le temps le permet.

Le vol se passe sans encombre, que ce soit au départ, pendant ou à l’arrivée, et nous profitons d’un ciel clément. Aucun nuage à l’horizon à notre arrivée sur place, et le passage en douane n’est que formalités. Il ne fait pas bien chaud sur place, nous sommes ravis d’avoir emporté quelques vêtements chauds et des parkas, car nous sentons que nous en aurons bien besoin.

Sur place, nous sommes accueillis, avec deux autres couples que nous retrouverons au gré de notre parcours, par un correspondant local de l’agence de voyage, qui nous explique les formalités de la soirée, et nous indique les différentes étapes de notre séjour à venir. Petite note d’humour, elle nous précise que nous sommes en période de canicule, mais la température doit à peine excéder 15°C !

Après quelques soucis techniques, qui empêchent notre bus de démarrer, mais qui finissent par être réparés, nous finissons par prendre la route vers Reykjavík. La route est superbe, elle semble même fraichement entretenue, les lignes blanches peintes de frais, et nous roulons à bonne allure au travers les champs de lave. Le spectacle est à la fois désolant, car plus gris qu’autre chose, mais en même temps saisissant, et annonciateur de magnifiques vues à venir. Nous passons près de petits villages, dont on voit à peine les toits des maisons, car nichées au plus près de la mer et cachées derrière les amoncellements de roches. Aucune végétation à l’horizon, le paysage est vraiment lunaire et désertique, ce qui sera confirmé les jours suivants.

A notre arrivée à Reykjavík, nous sommes conduits à notre hébergement, une grande maison blanche en forme de blockhaus de la rue Smárgata. Notre hôte est très accueillante, chose qui se relèvera plutôt rare lors de notre séjour. Nous installons nos bagages dans notre chambre, et nous partons au plus vite, histoire de trouver un restaurant et faire une balade.

En cette fin d’après midi, la lumière est particulière. Elle n’est pas franche comme en pleine journée, pas non plus signe d’une nuit tombante. Pour être exact, elle ne ressemble pas à celle que nous avons sur une nuit tombante, d’autant que le soleil est prévu de se coucher à 23h14 ! Mais on sent quand même que cette lumière est sur le déclin et c’est une sensation qui ne nous quittera pas d’avoir l’impression que le soleil se couche en permanence, passé son zénith.

Notre balade dans la ville est agréable, on dirait une ville moyenne de province, très calme, avec un centre très restreint mais très animé. Reykjavík est une ville typiquement scandinave, avec ses maisons en bois et béton, couvertes pour beaucoup de toits en tôle ondulée. Beaucoup de blanc et de couleurs, qui permettent d’égayer la ville, qui doit souffrir de l’absence de lumière l’hiver. Cela donne un côté festif très agréable. Bien qu’on soit dimanche soir, quelques boutiques sont encore ouverts, surtout celles qui vendent des souvenirs, mais les librairies qu’on croise sont toutes ouvertes.

Il y a foule, et il est assez simple de distinguer les touristes des islandais : pendant que les premiers sont arnachés de gros pulls, de vestes ou de parkas, les islandais se promènent en t-shirts, profitant de leur « canicule » autant qu’ils le peuvent.

La recherche d’un restaurant est une activité minutieuse car les tarifs sont particulièrement élevés : 1750 krónur pour une pizza (20€ de l’époque), 3000 krónur pour un plat de poisson (34€) ou encore 1200 pour une crème brulée (13,50€). Au regard des tarifs pratiqués en 2022 à Paris, cela ne parait si cher, mais à l’époque, ce correspondait à peu près au double des tarifs parisiens. On se rabat finalement sur un plat de pâtes dans un restaurant « italien », sorte de point de repère pour des français peu habitués à goûter des mets islandais. Nous réservons fruits de mer, baleine ou encore requin faisandé pour une autre occasion, même si en y réfléchissant bien, cela ne nous tente absolument pas.

Le Tjörn, lac au centre de Reykjavik

Nous poursuivons notre visite du centre ville, en restant proche des rues Hverfisgata et Bankstraeti ou encore du Tjörn, ce lac situé en plein centre ville. À 22h00, l’air froid nous fait rentrer, nous profitons des « derniers » rayons de soleil pour faire un selfie, mais nous espérons profiter d’une prochaine soirée pour observer le lent déclin du soleil sur l’horizon.

Selfie, 22h05

Ainsi se termine notre première journée en territoire islandais, qui annonce un séjour prometteur !

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